Allaiter dans le monde
L'Irlande, la Grèce, Chypre, Malte ont les taux d'allaitement les plus faibles au monde, suivi de la France.
En France, 66% des Françaises allaitent à la naissance de leur bébé, 56% une semaine après, seulement 30% au bout de 4 mois et ce taux chute à 18% avant 6 mois.
Un communiqué de presse publié le 1er aout 2017 par l'OMS, met en exergue le faible investissement en faveur de l'allaitement maternel et ce au niveau mondial. Le manque de soutien et de conseil est préjudiciable aux bébés et aux mères. L'engagement des pays pour la promotion de l'allaitement maternel est un réel besoin. En effet, seuls 23 pays au monde, ont un taux supérieur à 60% en matière d'allaitement maternel exclusif (sans substitut), pour des bébés de moins de 6 mois. 194 pays affichent, quant à eux, un taux de 40% d'allaitement exclusif pour la même période. (cf. tableau Global Breastfeeding Scorecard).
Pourtant l'OMS recommande un allaitement exclusif jusqu'à 6 mois, suivi d'un allaitement avec une diversification alimentaire jusqu'à 2 ans et au-delà. |
Dans les pays Scandinaves le taux d'allaitement exclusif à la naissance est de plus de 95%, et perdure au fil des mois, aidé en autre par le congé parental pouvant aller jusqu'au 1 an de l'enfant.
En 2016, une étude parue dans la revue médicale The Lancet, indique et réaffirme les bénéfices multiples de l'allaitement; réduisant les maladies et la mortalité quel que soit le pays.
L'allaitement permet de sauver des vies et de faire des économies de santé, aussi bien dans les pays pauvres que les pays riches. |
A l'échelle mondiale, l'allaitement long pourrait ainsi épargner près de 800 000 vie d'enfants et éviter le décès consécutif à un cancer du sein, à près 20 000 mères dans le monde chaque année.
Certes la mortalité infantile est beaucoup plus faible en France en comparaison aux pays pauvres, cependant elle existe. Or, l'allaitement réduit de 33% le risque de mort subite du nourrisson et de 58 % l'émergence d’entérocolite nécrosante (inflammation de l'intestin) entrainant parfois la mort chez les prématurés. Nourrir son enfant au sein apporte une protection contre de nombreuses maladies :
- Les maladies diarrhéïques sont jusqu'à 20 fois moins fréquentes;
- les affections respiratoires sont beaucoup moins fréquentes, l'allaitement a une protection particulièrement efficace contre les bronchiolites;
- le taux d'otite à 4 mois est deux fois plus bas chez un bébé allaité;
- la protection contre l'obésité, les maladies cardio-vasculaires, le diabète sucré ou la réduction du risque des allergies a été démontré.
En France, le faible pourcentage d'allaitement est dû à plusieurs facteurs culturel, social, médical et paramédical, psychologique mais aussi politique. Ainsi, la reprise du travail seulement 2 mois et demi après l'accouchement ne favorise pas la poursuite de l'allaitement.