Quelle place pour le lait maternel ?
Le code international, destiné à réglementer la commercialisation des substituts du lait maternel, a été adopté en 1981.
Il prévoit :
- la mention sur les emballages des risques des substituts maternels pour la santé et les bénéfices de l'allaitement maternel.
- l'interdiction de promouvoir des substituts du lait maternel.
- l'interdiction de distribuer d'échantillons gratuits aux femmes enceintes et aux mères.
- l'interdiction de distribuer des substituts gratuits dans les établissements de santé.
En 2013, seuls 19% des 199 pays, notifiant des données à l’OMS sur la mise en œuvre du Code, ont adopté des lois reflétant l’ensemble de ses recommandations. Pour le reste :
- 35% des pays interdisent totalement la publicité en faveur du lait de substitution.
- 31% interdisent entièrement la distribution d'échantillons gratuits ou les approvisionnements à prix réduits dans les services de santé.
- 32% interdisent intégralement les cadeaux de toutes sortes aux personnels de la santé offerts par les fabricants.
- 42% exigent un message concernant la supériorité de l'allaitement maternel sur les substituts du lait industriel.
- 23% déclarent avoir un système efficace d'application et de suivi de l'allaitement.
Par ailleurs, plusieurs experts de l'ONU sont soucieux de la puissance financière de ces sociétés qui, à l'image de Neslé dont le bénéfice atteint 8 Mds d'euros en 2016, peuvent réaliser des campagnes publicitaires au budget supérieur à celui de l'OMS.
Selon l'UNICEF et l'IBFAN, les préoccupations commerciales des industriels du secteur agro-alimentaire du lait en poudre sont très éloignés des intérêts des enfants en matière de santé.
Sources : OMS, OMS, Libération
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Publié dans Le saviez-vous?