Les produits bio sont-ils vraiment plus chers ?
Selon l'Agence bio, l'agriculture biologique connait une croissance annuelle de 8,4% par an depuis 4 ans (étude de 2016).
En décembre 2017, les exploitations agricoles et les entreprises engagées dans le bio ont connu une augmentation de près de 15% en un an. L’agriculture biologique attire toujours plus de consommateurs :
Les produits biologiques affichent, en moyenne, un prix de 65% plus cher que leurs homologues non bio, selon une étude comparative de l’association «Que choisir».
Des prix différents associés à une production différente |
Pourquoi ?
Les raisons principales sont :
- Un mode de production plus lent
- les cycles naturels de l'environnement sont respectés : compostage, rotation des cultures, etc.
- les cultures et les troupeaux sont soignés de manière naturelle : pas d'antibiotique ni hormone de croissance pour les animaux, pas de désherbant (désherbage mécanique).
- les animaux vivent plus longtemps contrairement à l'élevage conventionnel.
- Des rendements moins importants contrairement aux cultures stimulées par les engrais chimiques et pesticides.
- Des élevages considérant le bien-être animal
- les espaces à vivre sont plus vastes et en plein air
- une attention particulière est donnée aux soins quotidiens : alimentation bio, antibiotiques très limités, pas d’hormone de croissance, etc.
- Une main-d’œuvre plus conséquente notamment parce qu’il n’y a pas de recours aux produits de synthèse.
- Un coût de la certification bio et des contrôles supporté par tous les acteurs de la filière (producteur, transformateur, distributeur).
- Des réseaux de collecte et de distribution moins importants. Ils ne permettent pas encore des économies d’échelle. Les exploitations biologiques sont pour le moment minoritaires : dispersion des fermes et volume plus restreint.
- Des procédés de transformation peu industriels voire artisanaux avec notamment l'usage d'additifs naturels au coût plus élevé.
L’agriculture dite « conventionnelle » a des coûts cachés |
Les prix de l'agriculture conventionnelle sont certes moins chers à première vue, mais le consommateur paie par le biais de ses impôts, les dégâts causés sur l’environnement. En effet, cette forme d’agriculture ayant recours à des produits chimiques, dégrade la nature. Ce mode de culture ainsi que l’élevage intensif entrainent une pollution des sols, de l'air et de l’eau que les citoyens paient indirectement.
Comment payer moins cher ?
Les prix varient selon :
- le type de commercialisation : les prix diffèrent selon les circuits de distributions et les enseignes des magasins : pratiquer les circuits courts (vente directe, marché, achat groupé, produits de la région).
- du type d’aliment : acheter des fruits et légumes de saison.
- des habitudes de consommation : manger moins de viande mais de meilleure qualité.
- le conditionnement : acheter les produits en vrac, sans emballage.
Avec des habitudes de consommation plus économes (moins de viande, peu d’emballage, etc. ), des achats de produits locaux, de saison et peu transformés, manger bio revient bien moins cher. |
Ac des habitudes de consommation plus économes (moins de viande, peu d’emballage, etc. ) , des achats
L'accroissement de la demande des produits biologiques devrait se traduire par des économies d'échelle qui permettront de réduire les coûts de production, de transformation, de distribution et de commercialisation. |
Sources : Bio Aude, agence bio, consoglobe, que choisir, FAO, 60 millions de consommateurs
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